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Mes chers amis membres du Lions club, proches et sympathisants

Je remercie Bertrand Adelus pour cette belle année de présidence, le lions Club Toulon-Port-la-Montagne pour la confiance qu’il me témoigne aujourd’hui par cette élection et l’ensemble de cette assemblée qui manifeste, par sa présence, son intérêt et sa sympathie pour notre mouvement.

Je suis heureuse et honorée, aujourd’hui, de prendre le relais de Bertrand Adelus en tant que présidente du lions club Toulon-Port-la-montagne pour l’année 2023/2024.

En premier lieu, je suis sensible, au plan symbolique, au fait de succéder à mon premier président de club en souvenir de l’aventure partagée en tant que membres fondateurs du Lions club de la Seyne-Saint-Mandrier, en 2012.

En second lieu, je profite de cette passation pour rendre hommage à l’énergie déployée par Bertrand et Françoise, son épouse qui se sont mobilisés l’année durant pour insuffler des idées nouvelles, moderniser les modes opératoires en matière de communication, innover en termes d’actions avec l’instauration d’un forum sur l’autisme.

J’ose espérer que Bertrand acceptera qu’on lui confie la présidence de la commission autisme, qui lui revient naturellement.

Mais avant d’aborder le goût de l’innovation à l’origine de toute entreprise humaine, je souhaiterais revenir, quelques minutes, sur celui de la transmission et du respect des racines, un préalable, à mon sens à la démarche de déployer ses ailes.

Je renouvelle aujourd’hui mon engagement de faire vivre les valeurs du lionisme qui m’ont été transmises initialement par mon père, Michel Castet qui a oeuvré intensément pour la cause du lionisme durant 50 ans au sein du club de Solliès-Pont Vallée du Gapeau et qui s’est éteint le 11 février 2023 au terme d’une vie accomplie.

Si j’accepte ce mandat, cette année, c’est, d’abord, en souvenir de lui et en hommage à ces racines souterraines mais agissantes.

C’est lui qui m’a fait découvrir ce désir de servir même s’il a été longtemps sous-jacent avant d’être réactivé il y a une dizaine d’années à l’occasion de cette création de club. Cette initiative, relayée par mon parrain au club, Jean-Hervé Fossat a fait office de caisse de résonance. J’ai décrit ce processus lors de mon premier mandat en 2018.

Je souhaite aujourd’hui donc honorer la mémoire de la génération de lions qui nous a précédés et notamment, au club de mon père, celle de Christian Palmade, un ami très cher qui a quitté le plan terrestre dans sa quatre-vingt-onzième année, je dirais presque dans la force de l’âge.

J’ai une pensée émue également pour les amis de notre club qui ont rejoint l’autre monde tout en restant présents dans nos mémoires : Michel Ladislas, notre ami, qui avait tant de délicatesse et d’humour ; Guy Gorger dont la vie aurait mérité l’écriture d’un roman ; Jacques Berato, un homme de qualité, médecin et archéologue. 

Pierre-André Carpentier, du Lions club de Menton, un humaniste   d’une grande intelligence et d’une culture livresque étonnante est également présent à jamais dans nos cœurs.

Certes l’ancien monde n’est plus mais il reste présent en nous. Certes il faut s’ouvrir à la modernité mais cette modernité a besoin de se nourrir de traditions. Nous sommes donc à un point de bascule parfois inquiétant mais également stimulant qui nécessite qu’on s’investisse, chacun, à notre manière pour accompagner ces changements.

Parmi les valeurs intemporelles à l’œuvre dans le lionisme et qui expliquent que je souhaite poursuivre mon engagement, figurent l’intention d’aider l’autre sans retour sur investissement que l’on peut résumer par le terme d’humanisme.  

Le lionisme permet de mettre en actes une autre valeur qui m’est chère, celle d’entrepreneuriat et en l’occurrence, il s’agit ici d’un entrepreneuriat du cœur. Il s’agit d’une mise en mouvement pour concevoir et réaliser des actions, avec des enjeux économiques mais sans intérêt personnel et marchand.

De par son ordonnancement, ses rituels, notre mouvement permet d’ordonner et de fédérer les bonnes volontés présentes en chacun de nous. Il oblige à sortir de son pré carré, sa zone de confort selon l’expression à la mode, son individualisme pour imaginer et voir plus grand.

Et c’est parfois au prix d’un dialogue avec soi un peu tendu. Vu les rythmes modernes, la culture du toujours plus, la moindre minute de temps libre est précieuse. Passer un samedi après-midi à récupérer des denrées alimentaires dans un supermarché ou distribuer des prospectus de sensibilisation à une maladie, paraît un pensum a priori. Une fois l’opération menée, on est fiers d’avoir contribué à une cause juste. 

En proposant une discipline du cœur, une culture de l’altruisme, en réintroduisant de la gratuité dans les échanges, le lionisme nous antidote redonne foi en l’humain.

Ce que je trouve également dans mon club et qui m’attachent à lui, ce sont des moments de convivialité inégalés, des bains de gentillesse et d’authenticité régénérantes face aux contraintes modernes et à l’endurcissement généralisé des relations interpersonnelles.

Il est logique que ces actions sans contrepartie financière attirent des personnes naturellement serviables et soucieuses de servir l’intérêt commun. Des personnes de qualité qu’il est bon de fréquenter.  

La cohésion du groupe, le sentiment d’une appartenance à un mouvement qui nous dépasse, nous offre une terre d’accueil psychique qui protège des intempéries de l’extérieur. Le fait que nous participions à un mouvement international, la première ONG mondiale nous projette dans une vision plus large qui nous autorise à penser que nous sommes un catalyseur du changement.

Ce que je crains, en revanche, c’est le fait que nos rangs s’éclaircissent. L’air du temps ne nous est pas favorable. Les réseaux se dématérialisent. Nos rituels encombrent parfois et peuvent être considérés comme obsolètes. Aurons-nous la chance de passer, à notre tour, le relais aux plus jeunes ?

Nous en avons chacun la responsabilité. Une obligation, en tout cas de moyen, celle de mettre en œuvre ce qui est possible pour conserver à notre club son attractivité malgré la tentation de l’inertie et le conservatisme.                                                                  

Nous devons donc secouer la poussière, nous remettre en question, innover dans la mesure du possible, actualiser, rafraîchir les énergies mobilisées.  Facile à dire, évidemment ! Nous cultivons tous une résistance au changement. C’est pourtant le prix de notre survie.

Mais je suis persuadée que nos valeurs d’amitié, d’entraide, de partage restent d’actualité. Les plus jeunes, futurs, on l’espère, impétrants ont certainement les mêmes aspirations que nous, peut-être accentuées par la déshumanisation galopante de notre monde moderne.

Les mêmes aspirations (intégrer une famille d’amis, se sentir utile, participer à des projets humanistes) mais avec des formes nouvelles à inventer.

De ce fait, tout en respectant les acquis du passé, les traditions du club, en consolidant également ce qui a été initié par mon prédécesseur, j’aimerais insuffler une énergie de renouveau et contribuer à ce que nous puissions nous projeter vers un horizon neuf.

Je souhaiterais tenter d’apporter une petite pierre à la transition que nous vivons, ce pont entre passé révolu et futur non encore élaboré.

Le psychiatre Carl Gustav Jung a parlé du concept d’individuation comme d’un processus de l’être humain qui permet d’intégrer toutes les parts de soi, celles en lien avec l’apprentissage et l’adaptation à la société mais aussi celles qui n’ont pas pu s’exprimer et ont été mises en arrière-plan.  

J’imagine ce type de processus au plan collectif : que nous parvenions, un jour, à intégrer toutes nos potentialités, les amalgamer pour faire naître une nouvelle version du club en deux points zéro. Il y a certainement des envies sous-jacentes, inconscientes, qui n’ont pas encore trouvé de débouché dans les structures actuelles. Bertrand a initié une démarche d’enquête qui pourra être utilement poursuivie pour découvrir ce nouvel horizon d’attentes.

Une synergie qui est, en tout cas, déjà à l’œuvre en ce qui concerne les polarités masculine et féminine puisque notre club, né en 1970, a hérité des principes du patriarcat tout en se nourrissant des apports, plus récemment, de l’énergie féminine de plus en plus présente dans notre mouvement.

A mon sens, nous sommes réunis par nos intentions de servir, sans enjeux de carrière, ce qui offre une détente intérieure. Il n’est plus l’heure de dupliquer les schémas professionnels dans le champ associatif même s’il faut respecter des règles et s’adapter aux contraintes administratives et organisationnelles qui se présentent lorsqu’on souhaite mettre en place une action, quelle qu’elle soit.

Et qu’est-ce qui motive lorsqu’il n’y a pas d’intérêt personnel ? La joie sans doute de trouver du sens à ce que l’on dit, fait, donne et reçoit. Dans une société du trop-plein où chacun frise le burn-out, où la retrouver, cette joie, sinon dans le sentiment d’aller vers l’essentiel ?

Mon fil rouge, de ce fait, sera en lien avec une recherche de simplification et l’allègement des actions, des modes opératoires et des modes de communication. Nous disposons de moins de temps matériel disponible pour les gratifications en tous genres de l’égo.  

Concrètement, je souhaiterais que cette année soit marquée non pas par une augmentation mécanique des actions ou des volontés de faire mais par un changement d’angle de vue, d’état d’esprit, avec une touche littéraire dans la mise en forme qui sera peut-être ma signature, pour agir en souplesse et efficacité.

Pour contrebalancer l’augmentation exponentielle des informations en tous genres qui nous parviennent, j’essayerai de ne pas multiplier les réunions préparatoires, d’être concise dans les réunions statutaires. Je conçois mon rôle comme étant celui d’un filtre qui opère une sélection face à la masse d’informations et vous délivrerai seulement les plus pertinentes.

Je souhaite, à présent, vous présenter le bureau et les actions à venir.

J’aurai la chance, cette année, de travailler avec Anne-Marie Barbier qui a été notre présidente et qui s’est beaucoup investie dans le club. Elle m’apportera une vision actualisée du job, les fruits de son expérience récente et une aide précieuse notamment pour l’organisation des réunions statutaires, les comptes-rendus.  

Elisabeth Peuvrier est la cheville ouvrière du club. Qu’est-ce qu’on ferait si on ne l’avait pas ? Toujours active, en veille, c’est notre Jiminy Cricket. Dotée d’une bonne humeur inoxydable, de courage et de ténacité, elle est de tous les événements et nous apporte une aide logistique sans failles.

Jean-Luc Albinet, avec son sérieux et sa gentillesse a accepté de poursuivre sa mission de trésorier aidé par notre précieuse Martine Delabarre

Nous avons la chance de disposer d’une visibilité sur deux ans, ce qui est royagl, puisque Dominique Larché a accepté la vice-présidence et Marie-Paule Ladislas-Peraldi nous fait le plaisir d’accepter, de bonne grâce, la seconde vice-présidence tout en s’occupant, en parallèle, de l’équipe mondiale de service.

Pour la communication, je travaillerai, en binôme, si elle le veut bien, avec notre fringante impétrante, Cécile Portal et avec les amis du club que sont Lila et Amélie.

Bertrand a accepté de reprendre la présidence des effectifs, ce qui augure d’un certain dynamisme dans ce domaine.

Pour ce qui concerne les actions,

Parmi les sujets qui me tiennent à cœur, outre l’écologie, je souhaiterais proposer au club d’organiser une conférence/débat ou autre action autour du sujet de la fin de vie qui est un thème très présent dans notre actualité. Nous pourrions initier, avec l’aide d’associations et de professionnels des soins palliatifs, une réflexion sur les nouveaux modes opératoires nécessités par l’augmentation de la durée de vie qui doit se faire dans des conditions de dignité suffisantes avec l’accompagnement également des soignants et des familles.

Les dates temps forts de l'année, qui sont les bases architecturales de notre club :

 

- Nous serons présents au forum des associations qui nous permettra de bénéficier d’une vitrine pour communiquer sur un mode institutionnel : samedi 9 septembre 2023

 

- Nous poursuivrons notre action en faveur des personnes atteintes d’Alzeïmer et de leurs aidants

 

- Nous continuerons à vendre nos objets à la brocante à la Capte  

 

- Nous participerons à la collecte de la Banque alimentaire (nationale) et à celle du Lions Club

 

- Nous organiserons la vente de vin chaud au profit de nos œuvres en période de Noël

 

- Le loto du dimanche 3 mars représentera l’un des moments forts de l’année

- Le forum sur l'autisme se poursuivra, en principe, en avril, la journée nationale étant le mardi 2 avril

Il restera, pour l'instant, à trouver une date pour la ou les soirées théâtre, les quelques conférences et quelques imprévus. (Quid d'une participation à Lider Diabète ?) 

Un programme riche nous attend, avec l’espoir d’être à la hauteur de nos ambitions, au service de nos concitoyens et de nous-mêmes, par la même occasion, puisqu’au fond, nous sommes tous reliés et interdépendants.

Je souhaite une belle année Lions  et vous remercie pour votre écoute et votre bienveillance.

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